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Painting, a Territory of Thought

In the landscape of contemporary painting, Christian Menu occupies a singular place: his practice is rigorous and exacting, while his free compositions are underpinned by a deliberate interplay of line and glaze. The abstraction in his work is rooted in the memory of landscapes—their geometry and spatial qualities. In the movement and time that govern the world. A whisper, a faint glow, and the echo of the graphs of mathematical composition. His works are the final point of a layering of the geometry of memory: an invisible, intuitive, and calculated architecture.

Each painting is a territory to be explored, traversed by tensions: between order and chaos, between presence and erasure, between form and its withdrawal.

The painter does not surrender his hand to spontaneous gesture—he watches over it. Like a jazz musician improvising within the mastery of his scale, he leaves room for the accidental without abandoning discipline. What he seeks is not the raw spontaneity of instinct, but a form of inner, meditative improvisation, where each formal decision is nourished by a gaze, a memory, and a silence.

His canvases function as palimpsests, where layers overlap, cover, and partially reveal one another. Each stratum tells a story, but a story that does not impose itself—it is merely suggested. Painting becomes an act of writing, a secret language composed of erasures and resurgences.

It is within this tension—between construction and disintegration, between visibility and withdrawal—that the subtle strength of his work resides. A strength that does not exclude fragility—on the contrary, it makes it the very space of emotion.

Unlike historical abstractionists, Christian Menu never separates his practice from his gaze upon the world, nor from the thought that accompanies it. The painter is also a writer, and his manuscripts do not comment on his paintings—they extend them, opening echoes, resonances. His is a painting of meditation, at the crossroads of the visible and the poetic.

Abstraction is above all a language—a space for silent dialogue with the world and with time.

Christian Menu is neither expressionist, for he rejects the pure gesture surrendered to raw emotion, nor formalist, for his paintings suggest more than they depict.
He is a painter of the in-between, of perpetual change, of ritualized impermanence.
He constructs more than he expresses; he evokes more than he asserts.

CG. Critic

 

La peinture, territoire de la pensée

" Dans le paysage de la peinture contemporaine, Christian Menu occupe une place singulière : sa pratique est rigoureuse et exigeante, ses compositions libres sont sous-tendues d’une combinaison réfléchie du trait et des glacis. L’abstraction de ses compositions repose sur la mémoire des paysages, de leur géométrie et de l’espace. Du mouvement et du temps régissant le monde. Un murmure, une faible lueur, et le souvenir des graphes de la composition mathématique. Ses œuvres sont le point final d’une superposition de la géométrie de ses souvenirs : une architecture invisible, intuitive et calculée.

Chaque tableau est un territoire à explorer, traversé de tensions : entre l’ordre et le chaos, entre la présence et l’effacement, entre la forme et son retrait.

Le peintre n’abandonne pas la main au geste libre — il veille. Comme un musicien de jazz qui improvise dans la maîtrise de sa gamme, il laisse place à l’accident sans renoncer à la rigueur. Ce n’est pas la spontanéité brutale du pulsionnel qu’il cherche, mais une forme d’improvisation intérieure, méditative, où chaque décision plastique est nourrie d’un regard, d’un souvenir et d’un silence.

Ses toiles fonctionnent comme des palimpsestes, où les couches se superposent, se recouvrent, se révèlent partiellement. Chaque strate raconte une histoire, mais une histoire qui ne s’impose pas — elle se devine. La peinture devient ici un acte d’écriture, une langue secrète, faite d’effacements et de résurgences.

C’est dans cette tension — entre construction et désagrégation, entre visibilité et retrait — que réside la force subtile de son œuvre. Une force qui n’exclut pas la fragilité, bien au contraire : elle en fait le lieu même de l’émotion.

À la différence des abstraits historiques, Christian Menu ne dissocie jamais sa pratique du regard qu’il porte sur le monde, ni de la pensée qui l’accompagne. Le peintre est aussi écrivain, et ses manuscrits ne commentent pas ses toiles — ils les prolongent, ouvrant des échos, des résonances. Il y a là une peinture de la méditation, au croisement du visible et du poétique.

L’abstraction est avant tout un langage, un espace de dialogue silencieux avec le monde et avec le temps.

Christian Menu n’est ni expressionniste, car il refuse le geste pur, livré à l’émotion brute ; ni formaliste, car ses toiles décrivent plus qu'elles ne figurent.

Il est un peintre de l’entre-deux, du changement perpétuel, de « l’impermanence » ritualisée.  

Il construit plus qu’il ne s’exprime ; il évoque plus qu’il n’impose. "

CG. Critic

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